Archive for juillet 30, 2009

Un pitre chez les Philippiens

Urticant, de mauvaise foi, médisant: chacun reconnaîtra ces multiples qualités aux précédents articles sur ce qu’il est convenu d’appeler ce blog.

Et bien là, pas moyen. Les muses m’ont-elles quitté? Je n’arriverai pas à raconter quoi que ce soit de méchant sur notre passage dans les pas de Saint Paul.

500 bornes sur l’autoroute pour en arriver à ce triste constat et à Kavala. C’est la panne d’inspiration.

Bon, bien sûr, j’aurais pu verser du fiel sur l’état des bâtiments que les Philippiens ont, pour la plupart, déserté.philippeOn comprendra que tout cela n’intéresse plus guère que quelques lézards et autres amateurs de vieux cailloux. Triste spectacle.

Ne reste plus guère que quelques faméliques mères de familles qui préparent sereinement la nouvelle génération à affronter les périls de la vie.

chatonPire, même. J’en viendrais à proférer quelques épitres positives relativement aux autochtones. Non que la qualité de la restauration dont nous avons pu profiter soit, cette fois, clairement à la hausse. Il faut même avouer que l’auberge qui a accueilli nos estomacs creux de l’après-midi ne proposait guère que la liste habituelle des mets et maintenant bien connue.

Nous optons donc pour le tzatziki, la salade grecque (variante, avec un cornichon), les calamars frits,…
Ce serait aller fort loin que d’affirmer de grandes choses sur la qualité gustative de ce qui nous fut proposé. Non, l’essentiel n’est pas là!!

Au moment de prendre la commande, la dame aubergiste est rétive à nous présenter la carte, toute rédigée dans une langue dont elle estimait que nous ne pourrions pas la lire.

Pour passer la commande, nous avons donc utilisé toutes les autres langues à notre disposition: trois mots d’allemand, une phrase en anglais, une épithète en italien, un soupçon de grec,… Finalement, elle nous accorde la carte (sans photos!) sur laquelle nous déchiffrons sans toujours savoir ce que nous commandons. Mais l’aventure, c’est l’aventure.

Tout cela finit par se terminer en conversation dans un sabir digne d’un Salvatore du Nom de la Rose (Umberto, quand tu nous tiens) avec les occupants de la table voisine. Le patron s’en va même chercher ses photos de pêche au gros, puis ses lignes. Il finit par nous offrir ce qu’il considère comme sa Gloire: une assiettée de fretin salé. Très salé. ;o)

Ce sera donc très amicalement que nous quitterons cette maison pour nous diriger vers la ville voisine de Kavala. Et là, de même, force est de constater que l’indigène -fut-il commerçant- est fort courtois.

kavala0kavala1

Le lecteur qui s’attendait à me voir tenter d’éreinter l’un ou l’autre particulier restera donc encore aujourd’hui sur sa faim.

Décidément, ce blog est vraiment vide et creux. Comme mon estomac, à l’heure qu’il est. Mais lui, je sais comment le remplir. Allez hop, petit dej’

PS: prière d’attendre les corrections de DUF avant de prendre ceci au sérieux.

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