Archive for Sorties

Lactobacillus bulgaricus

Parfois, l’appel se fait trop fort. Et vous vous sentez obligés de vous lever et de partir. C’est ce qui nous est arrivé hier. L’appel du yoghourt!

200 km plus loin, nous voilà rendus à la frontière bulgare où nous laissons notre véhicule qui ne pouvait franchir la frontière.

Franchir la frontière

frontiereC’est donc en Turistus pedibus que nous franchissons le check point Barbie (fine allusion à la couleur de cheveux préférée des bulgares).

Nous fûmes très déçus de ne pas être accueillis ici par des infirmières, fussent-elles bulgares.

Rejoindre Sandanski

Une question se posait toutefois: le poste frontière est posé au milieu de nulle part; comment rejoindre la première ville bâtie à près de 20 km?

La solution toute trouvée était d’emprunter un taxi opportunément positionné près du bureau de change de la frontière. Quelques négociations sur le prix sont nécessaires. On passe très vite de 10€ pour la course à 8€ (soit 15 Leva) pour 22 km (taxi sans taximètre ;o).  En fait, le prix du taxi est de l’ordre de 1 Lev/km.

Le prix de l’essence est, par contre, le même que chez nous. Pour la suite, retenez que le rapport entre les cours des monnaies est environ de 1 à 2.

Le goût bulgare

On pourrait accorder un petit avantage aux points à la cuisine bulgare, bien qu’il n’y ait pas de différences substantielles entre les cuisines des deux pays: tout un chacun peut devenir un « grand chef » en quelques minutes. Foin de toutes velléités élitistes ici. Rappelons que LA spécialité bulgare qu’il faut avoir goûté porte le nom de « mich-mach ». C’est dire…

Dans l’ordre, ci-dessous:

  1. Kavarma: morceaux de viande braisée noyés dans une sorte de ratatouille
  2. Tarator: soupe froide au yoghourt (variante locale du Tzatziki)
  3. Kavarma présenté dans une omelette
  4. Truite (inconnu en Grèce) qui a passé un mauvais moment en cuisine

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La cuisine bulgare, à Sandanski, c’est carrément la fête. Toutes sortes de vraies spécialités sont servies aux thermalistes et autres touristes.

Bien mieux que ce que nous avons dû ingurgiter en d’autres endroits du pays. Même si la simplicité est de rigueur (comme en Grèce) et que le cuistot doit parfois être un peu plus attentif sur la cuisson.

Pour l’addition, comptez le même chiffre qu’en Grèce. Trois plats, trois boissons: 30 Leva. En Grèce, nous tournons aussi autour de 30…Eur

Visites

image022La ville de Sandanski est carrément différente des villes grecques voisines. Dans le centre touristique, vraie recherche de propreté et nombreuses boutiques mettant en avant de vraies marques.

image024Quelques relents soviétiques inévitables toutefois.

Pour quitter la ville et rejoindre des points d’intérêt, une seule solution: le taxi (les bus sont rares). Négociations…

Prix de départ, 30 Leva pour rejoindre le Monastère de Rhozen. Négociation: 25 Leva.

Nous voilà partis. Mais le niveau d’essence du véhicule est bien bas. Arrêt à la première pompe; le chauffeur ajoute pour 10 Leva de pétrole. Le témoin de jauge reste allumé, mais ça ne le préoccupe pas.

Rhozen

image028Le Monastère est un trou perdu: aucune infrastructure. Comment le quitter après la visite? Nous convenons avec notre chauffeur qu’il nous attendra (une vingtaine de minutes). Il ne nous compte pas de temps d’attente…

Melnik

image032Prochaine étape, le village de Melnik. Là, nous en avons bien pour une heure à parcourir les ruelles et à s’en jeter une (fait chauuuuud). Le chauffeur nous propose simplement de nous attendre, ce qui nous évitera de devoir appeler un autre taxi et d’attendre qu’il arrive. Toujours sans frais.

image040Celle-ci, c’est pour ma collection de véhicules « soviétiques ». On dirait un smiley qui ne rigole pas du tout…

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Dans le haut du village, la maison d’un riche vigneron. Nous n’avons pas été vérifier la beauté de la vue: trop chaud. Pas sûr que cela vaille celle que l’on découvre de certaines terrasses bien exposées en Pays de Loire.

image043Retour à la frontière

Fort de la certitude d’une rentrée financière, notre chauffeur fait à nouveau un petit détour vers une pompe qui passait par là. Cette fois, il remplit presque la moitié du réservoir! Nous  voilà rassurés, nous qui craignons de devoir pousser le véhicule.

Prix total de la course Rhozen, Melnik, Frontière: 35 Leva.

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Une pluie de Météores

Bah, je pense qu’aujourd’hui, je vais vous faire grâce de la lecture de ma prose délirante.

Pas courir le risque que, finalement, quelqu’un trouve qu’il y aurait du contenu à ce blog.

Juste quelques photos…

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Nous avons même trouvé des japonais. Pas de soubrettes, toutefois. Rien pour alimenter les fantasmes de certains.
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Ces paysages n’ont pas été sans me rappeler le Père Alexandre, Thémistocle Paparanic, Anton Karabine et autres Midas Papos. Pas vous? Ceux qui ont un peu de mémoire se dénoncent? Attention, ce concours ne concerne sans doute pas les plus jeunes, qui n’ont pas vécu encore.

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ATHOS: au début de l’envoi, je touche

Quelle perspective plus réjouissante pour l’amateur d’art byzantin, pour un Pic de la Mirandole de l’iconostase que de pouvoir admirer quelques-uns des trésors que recèlent les monastères de la presque-île du Mont Athos?

La visite de ces monastères, c’est précisément ce que propose une multitude d’opérateurs qui invitent les touristes à embarquer sur leurs bateaux pour une « croisière » en direction du Saint-Mont. L’excursion est facturée à 17€ par personne à régler franco au Capitaine de l’expédition. Délestés de cette somme, nous embarquons.

athosTouristes

Une petite difficulté est sans doute à prévoir dans la mesure où l’on n’ignore pas que l’accès au Mont-Athos est interdit aux personnes de sexe féminin et… aux animaux femelles. Clairement, les règles ont été établies par des gens qui devaient avoir des idées pas très propres dans leur tête.

Je n’ose imaginer comment des histoires de soubrettes et d’infirmières (relire les épisodes précédents) pourraient troubler la quête spirituelle et la contemplation de nos moines.

Il n’y a plus qu’à présumer l’existence d’un léger passe-droit ou d’une astuce comme le port obligatoire d’une fausse-barbe par les dames.

Nous voilà à quelques encablures du quai, une voix dite « du capitaine » nous annonce d’emblée les règles du jeu. La presque-île du Mont-Athos est un territoire placé sous un régime théocratique, disposant de sa propre police et de ses propres services de contrôle des frontières.

Les bateaux, fussent-ils grecs et de la région, ne peuvent approcher les côtes à moins de 500 mètres. Donc, il sera possible d’observer les monastères depuis cette distance.athosmonastere

Les personnes de sexe masculin -dûment garanti par la Faculté- sont autorisées à introduire une demande d’accueil pour un cout séjour, après avoir démontré une piété profonde. Mais le dossier doit être introduit bien longtemps à l’avance. Seuls quelques élus sont acceptés.

Finalement, à 500 mètres au large de chaque monastère, une voix nous détaille en grec, en allemand, en serbe et en polonais l’histoire de la fondation dudit monastère et des multiples trésors inestimables en icônes, reliques et manuscrits anciens. Tout cela est, paraît-il, d’une beauté et d’une richesse à couper le souffle. On veut bien le croire.

athosBah, ce fut une belle occasion d’apprendre quelques mots de serbe et de revoir notre allemand. 3h de cours collectif pour 17€/personne, c’est un bon filon.

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Un pitre chez les Philippiens

Urticant, de mauvaise foi, médisant: chacun reconnaîtra ces multiples qualités aux précédents articles sur ce qu’il est convenu d’appeler ce blog.

Et bien là, pas moyen. Les muses m’ont-elles quitté? Je n’arriverai pas à raconter quoi que ce soit de méchant sur notre passage dans les pas de Saint Paul.

500 bornes sur l’autoroute pour en arriver à ce triste constat et à Kavala. C’est la panne d’inspiration.

Bon, bien sûr, j’aurais pu verser du fiel sur l’état des bâtiments que les Philippiens ont, pour la plupart, déserté.philippeOn comprendra que tout cela n’intéresse plus guère que quelques lézards et autres amateurs de vieux cailloux. Triste spectacle.

Ne reste plus guère que quelques faméliques mères de familles qui préparent sereinement la nouvelle génération à affronter les périls de la vie.

chatonPire, même. J’en viendrais à proférer quelques épitres positives relativement aux autochtones. Non que la qualité de la restauration dont nous avons pu profiter soit, cette fois, clairement à la hausse. Il faut même avouer que l’auberge qui a accueilli nos estomacs creux de l’après-midi ne proposait guère que la liste habituelle des mets et maintenant bien connue.

Nous optons donc pour le tzatziki, la salade grecque (variante, avec un cornichon), les calamars frits,…
Ce serait aller fort loin que d’affirmer de grandes choses sur la qualité gustative de ce qui nous fut proposé. Non, l’essentiel n’est pas là!!

Au moment de prendre la commande, la dame aubergiste est rétive à nous présenter la carte, toute rédigée dans une langue dont elle estimait que nous ne pourrions pas la lire.

Pour passer la commande, nous avons donc utilisé toutes les autres langues à notre disposition: trois mots d’allemand, une phrase en anglais, une épithète en italien, un soupçon de grec,… Finalement, elle nous accorde la carte (sans photos!) sur laquelle nous déchiffrons sans toujours savoir ce que nous commandons. Mais l’aventure, c’est l’aventure.

Tout cela finit par se terminer en conversation dans un sabir digne d’un Salvatore du Nom de la Rose (Umberto, quand tu nous tiens) avec les occupants de la table voisine. Le patron s’en va même chercher ses photos de pêche au gros, puis ses lignes. Il finit par nous offrir ce qu’il considère comme sa Gloire: une assiettée de fretin salé. Très salé. ;o)

Ce sera donc très amicalement que nous quitterons cette maison pour nous diriger vers la ville voisine de Kavala. Et là, de même, force est de constater que l’indigène -fut-il commerçant- est fort courtois.

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Le lecteur qui s’attendait à me voir tenter d’éreinter l’un ou l’autre particulier restera donc encore aujourd’hui sur sa faim.

Décidément, ce blog est vraiment vide et creux. Comme mon estomac, à l’heure qu’il est. Mais lui, je sais comment le remplir. Allez hop, petit dej’

PS: prière d’attendre les corrections de DUF avant de prendre ceci au sérieux.

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L’enfer (automobile) existe: nous l’avons visité

Le Styx et puis les enfers

Afin de taster l’atmosphère de Salonique, il est possible d’emprunter une assez belle autoroute dont le parcours s’apparente sans doute assez bien à un embarquement sur le Styx.

Description des enfers

Remarque préliminaire: les enfers, ce n’est pas forcément les autres. Il faut dire que j’y ai mis du mien à ne pas prendre 5 minutes pour tenter de comprendre la signalétique posée en bordure de la chaussée. Tout compte fait, elle semblait bien signifier que le grand boulevard sur lequel nous roulions, à Tessalonique ne peut être emprunté que pour le descendre (ou le monter), à l’exclusion de toute velléité de tourner à gauche.

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Toutes ensemble, des nuées de voitures automobiles vous frôlent dans les deux sens de circulation. Cependant que des myriades d’engins motorisés à environ deux roues viennent vous agacer par les côtés, par derrière, par devant.

Il manque malheureusement le bruit, pour se faire une idée un peu plus réaliste de la situation.

Où l’on apprend que la technique moderne peut être infernale « in sich »

Faites donc confiance alors au GPS, incongrûment configuré avec la voix d’un français célèbre prénommé Nicolas! Celui-là insiste paradoxalement, à chaque carrefour, « serre à gauche, tourne à gauche ».

Ce que je finis par tenter à un carrefour muni de feux tricolores. Grand mal m’en pris puisque j’entendis alors derrière moi retentir les Trompettes de la Mort. Dans la rue à gauche, Hades déguisé en policier lance de grands signes de dénégation alors qu’aucun panneau d’ interdiction ne confirmait ses gestes. Sans doute des raisons plus élevées gouvernent ces lieux, me dis-je, au moment de renoncer. Trop tard, nous sommes au milieu du carrefour et d’autres usagers ont entrepris de le traverser, venant de gauche et de droite. De nouvelles Trompettes de la Mort scellent à nouveau notre destin, cependant que je tente de nous dégager entre les piétons qui traversent et les mobylettes qui déferlent.

Décoiffant!!

Visite de la ville

Finalement, nous trouvons miraculeusement une place pour garer notre véhicule. Là, je passe quelques minutes à tenter de comprendre la signalétique (chat échaudé…). Le parking semble payant, mais comment payer? Finalement, un autochtone finit par nous apprendre que le stationnement est réservé aux véhicules du cru uniquement. Bah, tant pis.

Quelques heures plus tard, nous avons retrouvé notre char à sa place, sans aucune invitation à contribuer au renflouement des caisses de l’Etat.

Quant à la ville, elle propose les curiosités habituelles: églises (bien sûr), mosquée, musées,…

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Derniers conseils pour la circulation automobile

Une petite (mais pas toujours heureuse) expérience de la conduite automobile en Pays Hellène me confère suffisamment d’autorité pour donner quelques conseils aux futurs voyageurs.

  1. Règle de base: le premier qui passe a raison.
  2. Chasse, pêche et tradition: la chasse au piéton est ouverte toute l’année; le permis de conduire suffit.
  3. Certaines routes (la plupart) sont munies d’un marquage figurant une double bande blanche continue centrale. Une invitation à ne pas doubler? Que nenni! Il s’agit d’un repère permettant aux automobilistes de mieux viser le centre de la route.
    Exercice: combien de véhicules de front peuvent rouler de front sur une route à deux bandes munies de la double bande blanche centrale?
    Réponse: au moins trois. Un à gauche, un à droite et un au centre. Sauf en Crète où la réponse est quatre: deux véhicules à gauche et à droite sur les accotements non stabilisés et deux au centre.
  4. Que signifie un panneau d’interdiction de doubler? Il faut comprendre: hâte-toi de doubler, il pourrait en venir un autre en face.
  5. Que signifie un panneau de limitation de vitesse? Il faut comprendre: vitesse minimale conseillée.
  6. Pourquoi y a-t-il une bande de gauche sur les autoroutes à trois bandes de circulation dans chaque sens? Personne ne le sait: on ne roule que sur la bande centrale et sur la bande de gauche.

Remarque importante

Cet article ne sera considéré comme valide qu’après avoir été révisé par DUF. Pendant ce temps, je retourne à la piscine.

Remarque importante 2

J’ai même une adresse de restaurant à vous confier. Mais comme j’ai beaucoup de peine à écrire en caractères grecs ici, je vais plutôt vous faire une photo de la carte de la maison. Dès que possible.
Très bon et la poubelle* vue de toute la ville. Pour une fois que je dis du bien d’un cuisinier grec!!

*Nous avions une excellent vue sur la poubelle débordante, en face.

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On a tenté une sortie

Comme le suggérait un éminent lecteur, sortir de l’hôtel, aller voir le vaste Monde. C’est fait.

Nous avons touché une voiture toute belle, toute grosse (ils se sont trompés dans le catalogue, sans doute).
Alors, j’ai cherché Asse et Frameries sur la carte. Et, à vrai dire, j’ai trouvé ça fort loin.

On s’est donc contentés de faire un tour dans le coin.

Edessa moderne et ancienne

Moderne: en promontoire sur la plaine agrico-industrielle

SSCN0523Ses cascades qui rafraichissent. Ce qui n’est pas négligeable par les temps qui courent.

SSCN0519En grec, on dit « Καταρράκτες ». Ils se sentent vraiment obligés d’exagérer ou bien?

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Un passage à basse altitude sur la ville laisse à penser que ça a été la guerre ici aussi.

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Ou alors, qu’ils aiment bien les ruines, dans ce pays. D’après ce que l’on peut voir à gauche et à droite, cette hypothèse ne doit vraiment pas être prise à la légère.

Pella et Edessa antiques

Il n’est qu’à voir l’état dans lequel ils ont laissé la ville Ancienne d’Edessa

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ou la ville de Pella. Plus pierre sur pierre, au point qu’ils ont enfin commencé la  reconstruction.

SSCN0512Je pense que ces gens sont peu soigneux.

Mention spéciale pour le chien le plus sympa rencontré

Je me verrais bien faire comme lui, là, maintenant.

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Καταρράκτες

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